dimanche 3 juillet 2011

CHRONIQUE DE L'ULTRA-DROITE COLALLAHBORATIONNISTE


Ginette Hess-Skandrani

(ndlr: Elle fait parti de l'équipe de FLASH MAGAZINE)

Ginette Hess-Skandrani ou Ginette Skandrani – à l'état civil : Ginette Hess –, est une militante politique française, née en 1938, présidente de l'association La Pierre et l'Olivier et un des membres fondateurs du Parti des Verts, dont elle a été exclue depuis, ainsi que de l'Alliance zapatiste de libération sociale (AZLS). Elle est depuis 2009 membre du bureau national du Mouvement des damnés de l'impérialisme.


Activités politiques[modifier]

Ginette Skandrani est présidente de l'association La Pierre et l'Olivier, qui revendique la création d'un État palestinien multiconfessionnel sur l'ensemble du territoire constitué par Israël et les Territoires palestiniens. Elle est aussi la coéditrice de la « vraie-fausse » entrevue Manifeste judéo-nazi d'Ariel Sharon1.

Elle a participé au CODENE (Comité pour le désarmement nucléaire en Europe) et dit être à l'origine de débats sur les questions de non-violence au sein du Parti Vert puis du mouvement Les Verts, notamment la sortie de l'OTAN2, et elle a notamment signé l'l'Appel des 753, contre la guerre du Golfe, en octobre 1990).

Ginette Skandrani considère Israël – désigné par elle sous le vocable « État sioniste » – comme un État illégitime et ethnique, création des Occidentaux qui auraient « spolié les Palestiniens de leur terre, sous prétexte qu’il fallait caser les juifs qui avaient échappé aux camps nazis ». Cet État doit selon elle disparaître pour permettre le retour de tous les Palestiniens sur leur terre et la naissance d'un État de Palestine sur la terre historique de la Palestine. Dès lors, pour elle, l'Intifada est une résistance qui doit être soutenue dans toutes ses composantes, car c'est la « lutte de libération d'une terre confisquée », que la cause est juste, et que « les moyens qu'ils emploient sont les leurs ». Dans cette optique, les accords d'Oslo sont considérés comme un moyen de liquidation de l'Intifada.

Selon Ginette Skandrani, puisque l'élection du Hamas a été démocratique et légitime selon tous les observateurs, les réductions des aides occidentales sont injustifiées. Ces réductions d'aides sont décrites comme une tentative pour punir les Palestiniens d'avoir « mal voté », et les États-Unis et Israël avec la complicité de l'Europe voudraient continuer à « les décimer en les affamant »4,5.

Ginette Skandrani a par ailleurs été membre du bureau de campagne de l'humoriste Dieudonné pour l'élection présidentielle de 20076.

En 2009, elle rejoint à nouveau Dieudonné sur sa liste antisioniste pour les élections européennes aux côtés de Yahia Gouasmi et d'Alain Soral7.

Controverses sur le négationnisme[modifier]

Cofondatrice des Verts, elle en a été exclue en 2005 par le Conseil d'administration régional des Verts d'Île-de-France. Le motif d'antisémitisme n'a pas été retenu à charge comme non prouvé mais sa présence répétée dans des manifestations publiques au côté de négationnistes du génocide des Juifs tombait sous l'incrimination statutaire de "Comportement de nature à porter atteinte à l'image des Verts".

Pour Patrick Farbiaz, membre du collège exécutif au moment de son exclusion : « Même si elle n'écrit pas elle-même, elle apparaît comme la cheville ouvrière d'un groupe de révisionnistes et d'antisémites avérés8. »

Certains de ses écrits ont été repris sur le site négationniste Aaargh (interdit en France et rendu inaccessible par décision de justice). Elle a participé au journal tunisien L'Audace édité par Slim Bagga9 qui a soutenu Roger Garaudy10.

Ginette Skandrani a été mise en cause par ses opposants pour ses présences aux côtés du fondateur du Parti des musulmans de France, Mohamed Ennacer Latrèche11 et du négationniste Serge Thion, pour son soutien au Hamas, ainsi que son soutien à María Poumier12.

Les accusations à son encontre sont relayées par des organisations opposées à la politique israélienne. Pierre Stamboul, président de l'Union juive française pour la paix la décrit comme appartenant à un « courant antisémite d'extrême gauche » et lui reproche d'avoir « accusé Michel Warschawski et Olivia Zémor d’être des agents du Mossad »13.

Dans un communiqué du 29 novembre 2004, l'association CAPJPO-EuroPalestine déclare à son sujet : « Ginette Skandrani, antisémite et négationniste connue, (...) se répand en propos dégoûtants sur des sites internet. »14 Toutefois elle n'a pas précisé de quels propos de Ginette Skandrani il s'agissait exactement. Ariane Chemin, dans un article du quotidien Le Monde (22 février 2005) la définit comme « proche du négationniste tunisien Mondher Sfar »15.

L'intéressée se défend d'être négationniste sur le site de l'ex-néonazi Michel Dakar16 et déclare qu’elle n’a « jamais été antisémite », seulement favorable à « un seul État démocratique en Israël-Palestine »17,18, association dont elle fait partie au côté d'Israël Shamir.

Elle est présidente de l'association Entre la Plume et l'Enclume, favorable à la liberté d'expression et contre la loi Gayssot réprimant le négationnisme et annonçant comme profession de foi son intention de « taper sur les sionistes jusqu’à plus soif, à l’endroit, à l’envers, d’en haut, par en dessous, de travers, en les retournant dans tous les sens »19.

Le site internet de l'association accueille des textes d'auteurs négationnistes comme Serge Thion20 ou Pierre Guillaume21, et publie des textes de soutien à la liberté d'expression des négationnistes, ainsi que l'adresse du comité de soutien à Vincent Reynouard22.

Agressions et menaces de mort[modifier]

Au cours des années 2002-2003, elle figure parmi une douzaine de personnalités23 menacées de mort pour leur engagement pro-palestinien24. L'instruction[Laquelle ?] est relancée en février 2004 après l'arrestation d'un suspect.

Elle est victime, le mercredi 25 octobre 2006, d'une agression à son domicile parisien de la part de deux jeunes hommes cagoulés et armés qui la rouent de coups après l'avoir jetée au sol. Amenée à l’hôpital Saint-Antoine, elle recevra des points de suture à l’arcade sourcilière et au cuir chevelu25.

Elle obtient la condamnation d'un des agresseurs, membre du Bétar26. Deux autres auraient fui en Israël27.

Faits divers[modifier]

Le 4 juin 2006, Ginette Hess-Skandrani est interpellée lors d'une manifestation « en solidarité avec le peuple palestinien », organisée à l'appel d'associations telles que La Pierre et l'Olivier, AZLS, le Comité Cheikh Yassine, le Collectif de la communauté tunisienne en Europe et les collectifs Guantanamo et Dieudonné28, la manifestation n'ayant pas reçu d'accord préfectoral pour motif de préservation de l'ordre public. Le Collectif de la communauté tunisienne en Europe dénonce par la voix de Mondher Sfar ce qu'il qualifie d'« interpellations abusives »29, tandis que Ginette Skandrani critique les mesures préfectorales qui répondent selon elle à des « pressions d'associations juives telles que la LICRA et le CRIF »30.

Publications[modifier]

Sites internets[modifier]

  • www.plumenclume.net Site internet de l'association La plume et l'enclume, dirigé par Ginette Hess-Skandrani
  • www.nawaat.org Articles de Ginette Skandrani sur le site tunisien Nawaat

Notes et références[modifier]

  1. Xavier Ternisien, article « Un pamphlet antisémite circule dans les milieux propalestiniens radicaux » [archive], initialement publié dans Le Monde du 16 juin 2002, et repris par le site moise.sefarad.org.
  2. Contre la guerre [archive]Intervention de Ginette Skandrani au meeting organisé le 21 avril 1999 à Paris par le Collectif Non à la guerre.
  3. La Réaction de L'Appel des 75, journal l'Humanité, le 19 janvier 1993
  4. Extraits de Décolonisation de la Palestine, un de ses textes sur le sujet. Les documents se trouvent sur le site de l'Aaargh interdit en France. Le extraits sont repris d'un article de Johanne Gurfienkiel, secrétaire général de la CICAD, « Un collectif envisage de lancer l'initiative de Lausanne » [archive], 24 mai 2004, publié sur le site col.fr, « La voix de la communauté juive de France ».
  5. Article du 17 mai 2006 où elle réagit au procès de Raphaël Schoemann et publié sur quibla.net [1] [archive]
  6. Site officiel de Dieudonné M'bala M'bala [archive]
  7. Site officiel de la liste antisioniste [archive]
  8. Un verte trop brune exclue du parti [archive], Libération, 2 juin 2005
  9. Luiza Toscane, article « Aspects actuels du négationnisme en Tunisie » [archive], 25 juin 2003, sur le site reveiltunisien.org.
  10. Alain Auffray, journaliste à Libération, « Une verte trop brune exclue du parti » [archive], 2 juin 2005, reproduit sur le site pdpinfo.org.
  11. Cecilia Gabizon, article « Très faible mobilisation des partisans du voile » [archive], initialement publié sur le site lefigaro.fr et repris sur le site precoces.org.
  12. Henri Pasternak, Jean Vidal et Benyamin Adad, dossier « Israël Shamir, l'antisioniste qui venait du froid » [archive], initialement publié dans L'Arche, no 551-552, janvier-février 2004, et repris par le site « Pratique de l’histoire et dévoiements négationnistes » (PHDN).
  13. Pierre Stambul, vice-président de l'UJFP, article « Antisémitisme : réalité et instrumentalisation » [archive], 26 novembre 2005, sur le site de l'ujpf.
  14. Communiqué EuroPalestine du vendredi 29 octobre 2004 (?), « Dieudonné sur une pente très glissante » [archive], sur le site d'EuroPalestine.
  15. Ariane Chemin, article « Dieudonné s'empêtre dans l'antisémitisme au nom des Noirs », Le Monde, 22 février 2005.
  16. Ginette Skandrani, article « Réponse de Ginette Hess Skandrani sur le révisionnisme historique » [archive], non daté, sur le site www.aredam.net.
  17. Bureau de l'association un-État-démocratique [archive], tiré de leur site.
  18. Fausto Giudice, article « Accusée Skandrani, levez-vous ! » [archive], article défendant Ginette Skandrani.
  19. Site web [archive]
  20. Serge Thion juge les apports d'Israël Shamir au démantèlement du sionisme [archive]
  21. "La terre a été -semble-t-il- un peu trop salée par leur cuisine" [archive]
  22. Chaud pour les révisos [archive]
  23. Eyal Sivan, Isabelle Coutant-Peyre, Ginette Hess-Skandrani, Maria Poumier, Lucien Bitterlin, Monique Chemiller-Gendreau, Alain Lipietz, Gilles Munier, José Bové, Mondher Sfar et Jean-Claude Willem
  24. Gilles Munier, article « L'affaire Schoemann bientôt jugée » [archive], 3 janvier 2006, sur le site fr.altermedia.info.
  25. Sources : Collectif Bellaciao [archive] et Fauto Giudice, trésorier de l'AZLS [archive]
  26. http://www.plumenclume.net/textes/2008/Europe/skandrani-sentence-271108.htm [archive]
  27. http://www.alterinfo.net/Condamnation-des-3-agresseurs-de-Ginette-Skandrani_a29414.html [archive]
  28. Texte signé [archive] Christian Cotten et s'adressant à Nicolas Sarkozy.
  29. Arrestation de militants pro-palestiniens à Paris ››› voxnr.com [archive]
  30. La manif interdite [archive]
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